Heureusement, une cyber-armée se bat en notre nom - et le centre d'excellence Airbus de l'Université de Cardiff forme la prochaine génération de soldats spécialisés dans l’analyse de la cybersécurité. Leur mission? Garder une longueur d’avance sur les criminels et protéger les systèmes sur lesquels nous comptons tous.

C'est un travail qui devient de plus en plus important à mesure que les systèmes deviennent plus complexes et automatisés. D’après Pete Burnap, professeur de science des données et de cybersécurité et directeur du centre, doté de 5 millions de livres :"Les cyberattaques peuvent être très complexes et difficiles à détecter. Elles peuvent perdurer un bon moment sans que l’on se rende compte, jusqu'à ce que tout à coup, tout s'écroule autour."

Mains pointant à marquent sur une carte qui s’affiche également dans un grand écran sur l’écran ci-dessus
Employé pointant à la marque sur une carte qui est également affichée dans un grand écran sur le moniteur ci-dessus
Airbus Cyber Security, Newport, au sud du pays de Galles

À titre d'exemple, il cite les cyberattaques de Stuxnet sur des installations nucléaires en Iran."Peu à peu, les assaillants ont accéléré et ralenti les centrifugeuses de l'usine d'enrichissement d'uranium. Si l'attaque n'avait pas été détectée, elles se seraient effondrées et tout se serait écroulé."

Une collaboration étroite entre les universités et les entreprises pour transformer les idées en solutions concrètes constituent la ligne de front dans la guerre contre les pirates. Pour l’Université de Cardiff et Airbus, un partenariat était l’étape logique. La société emploie environ 450 personnes sur son site Defence and Space de Newport, dans le sud du pays de Galles, et joue un rôle de premier plan dans la sécurisation de systèmes critiques.

Une collaboration étroite entre les universités et les entreprises pour transformer les idées en solutions concrètes constituent la ligne de front dans la guerre contre les pirates."

D'après le Dr Kevin Jones, responsable de l’architecture, de l’innovation et de la détection en matière de cybersécurité, "Pour la surveillance des cybersécurités et la détection des attaques, nous avons besoin d’un niveau croissant d’automatisation et d’analyse. Nous savions que l’Université de Cardiff avait obtenu d’excellents résultats dans le développement de l’apprentissage machine et de l'intelligence artificielle."

Le Dr Kevin Jones et le professeur Pete Burnap décrivent la collaboration réussie entre Airbus et l'Université de Cardiff au pays de Galles

Le Centre a déjà fait ses preuves. Il s'agissait de la première institution au pays de Galles reconnue par le Centre national de cybersécurité (le bras grand public du service de renseignement gouvernemental GCHQ) comme centre d'excellence universitaire en matière de recherche sur la cybersécurité. Ses universitaires ont publié de nombreux articles dans des revues influentes et ont obtenu 4 millions de livres sterling pour financer leurs activités de recherche entre 2017 et 2021.

"Nous nous concentrons sur la résolution des problèmes du monde réel et des grands défis," explique le professeur Burnap."Un des grands chantiers est l’apprentissage automatique et l'intelligence artificielle (IA) pour nous protéger contre les cyberattaques. L'intelligence artificielle est très utile pour détecter des cybermenaces sur les systèmes informatiques, et même pour les bloquer automatiquement ou pour résoudre la situation."

Nous nous concentrons sur la résolution des problèmes du monde réel et des grands défis."

La doctorante Matilda Rhode s’emploie à lutter contre les ransomwares: les pirates informatiques bloquent le bon fonctionnement d’un système et exigent de l’argent pour le remettre en état. Il ne s'agit pas simplement d'une menace théorique: une attaque massive mondiale de ransomware a infecté des ordinateurs dans 150 pays en mai 2017, y compris des éléments de l'infrastructure de santé britannique. Son travail consiste à trouver des moyens de déterminer si un logiciel est dangereux, même lorsque son auteur a mis au point des moyens d'éviter toute détection.

C'est un combat contre un ennemi très motivé. Les pirates informatiques qui écrivent des logiciels malveillants savent que les avantages financiers peuvent être considérables, même si seul un faible pourcentage des rançons est payé."La cybercriminalité est le fait d’humains, ce qui en fait un problème très intéressant," dit-elle."Je souhaite absolument rester dans la recherche sur la cybersécurité. C'est un domaine qui évolue rapidement et où le travail ne manque pas!"

Toutefois, enquête après enquête, force est de constater que les employeurs ont du mal à recruter des personnes possédant les compétences numériques adéquates, et il existe depuis longtemps une pénurie d'experts en cybersécurité. Le Centre contribue à combler ce déficit de compétences et une expansion importante est prévue dans les années à venir.

Cela signifie que des étudiants comme Matilda - et les centres d'expertise pour les former - sont plus que jamais nécessaires. Pour le professeur Burnap : "Plus nous devenons dépendants de l’intelligence artificielle, plus nous aurons besoin de personnes capables de comprendre les implications en termes de sécurité. Nous cherchons des personnes qui peuvent non seulement construire de nouvelles technologies, mais aussi les construire de manière sécurisée.

Nous ne devons pas nous retrouver avec une intelligence artificielle pleine de failles, comme beaucoup de technologies actuelles. C'est beaucoup trop important pour ça."

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